«What sick, ridiculous puppets we are. What gross little stage we dance on. What fun we have, dancing and fucking. Not a care in the world. Not knowing that we're nothing in the world. We are not what was intented.»

2007-04-30

Never be enough to fill me up

Ce week-end aurait dû être parfait. Mais malheureusement on ne décide pas de son propre plaisir, et encore moins de son propre bonheur; si toutefois il existe.

Quoi qu'il en soit, après m'être bousillé le dos mardi, avoir souffert toute la semaine, et bla bla bla -plaignons-nous encore!, j'ai passé un samedi soir très bizarre, en compagnie d'Isabel (rappelons quand même qu'une soirée ne peut être autrement que bizarre avec elle).
Me suis bourrée la gueule à coups d'alcools secs portugais, j'ai rencontré des russes qui m'ont proposé de coucher avec, j'ai pleuré, j'ai rigolé, j'ai déprimé... Bref, j'ai été moi; une pauvre fille qui arrive pas à être "bien" plus d'une minute sans ressasser sa merde.

Dimanche était là journée qui, partant d'un rendez-vous prévu, est devenue pleine d'imprévus.
J'ai bu un verre avec Gwen & Marie Place Flagey comme prévu, puis on est allé aux Sablons, où la peur de croiser mon père m'empêchait de respirer correctement -comme si le fait de retenir ma respiration aller annihiler ce risque...
Ensuite on a mangé au Pain Quotidien (uais, Anaïs, je sais... J'étais pas d'humeur à argumenter) et on a bouffé une tarte aux pommes et à la cannelle près du Parc Royal. Avec les doigts. Avec de la cannelle partout. Et des bouts de pomme dans les cheveux.
C'était la première fois que je voyais Marie péter un câble. Rien que pour ça la journée était intéressante, d'ailleurs.
Le repas au P.Q. c'était un peu: Gwen: Celui qui reproche; Marie: Celle qui est accablée de reproches; Solenne: Celle qui tempère. L'arbitre.
Bref, après que Marie soit partie puisqu'elle devait le faire car blablabla, me suis retrouvée à une terrasse près de Porte de Namur à siroter des Mojitos avec Gwen.
Après m'avoir avoué des trucs horribles qui m'ont encore plus déprimé mais dont je suis heureuse qu'il m'ait fait part, on s'est cassé direction Place Fernand Cocq, où il y avait une espèce de concert sous chapiteau à l'occasion du Festival du Court-Métrage de Bruxelles. Moment irréaliste arrosé de Chimay Bleue.

Enfin, on va boire un thé chez Gwen où il me parle des Illuminati avec passion, ce qui m'effraye un peu (pas sa passion, mais les Illuminati)...
Et euh... Voilà. Gwen devait rendre son TFE aujourd'hui, qu'il n'avait toujours pas commencé hier à 21h40, heure où je l'ai laissé.

Journée très spéciale, quoi. Pas très intéressante, mais je me dis que si un jour j'oublie les détails de cette journée, me suffira de relire ces quelques lignes ici.


Sinon, je vais mal. La bonne blague...
Sérieusement, je suis arrivée à un point où plus rien ne m'effraye.
J'ai le sentiment d'avoir été conçue pour voir jusqu'où on pouvait aller chez un être humain au niveau de la souffrance mentale. J'ai l'impression d'être une expérience.
Je hais les gens, et quelque part je les envie. Je les envie car ils sont insouciants et pensent qu'à leur gueule. Et ça, ça évite bien des souffrances.
Je lis le livre le plus déprimant du monde (ou alors c'est moi qui le rend déprimant, allez savoir...) et j'arrive à un point où je sature niveau souffrance.
Comme si elle arrivait de partout, qu'elle me transcendait.
J'ai besoin des gens, ceux que j'aime, pour me donner l'illusion de combler ce vide qui n'est en fait que moi.

2007-04-22

The hole is where the heart is

J'avais oublié ce que c'était de se faire chier à ce point.
J'aime pas m'emmerder autant, parce que ça me fait réfléchir. Trop. Et pour une personne comme moi, c'est pas la meilleure chose qui puisse arriver. C'est dans ce genre de moments que j'aimerais être insouciante, ou lobotomisée, au choix.
Parfois, je me dis que la pensée a été inventée dans le seul but de détruire l'être humain; outil qui dégénère une fois utilisé trop souvent, trop intensément.
Depuis un peu plus d'un jour, je suis hantée par une pensée qui, au départ, n'était qu'une peur, un pressentiment,...le genre de truc que tu penses pour te foutre les boules et te dire que c'est pas possible, et en fait...je me rends compte que si, c'est possible, et il y a des risques que ce soit réellement arrivé.
Ton imagination fait tout le travail, tout est entiérement fictif, et la seconde d'après, c'est ancré dans ton cerveau en tant que certitude. Il faut pas plus d'une seconde pour s'habituer à vie à une idée. De merde.
C'est dingue, j'ai l'impression que jamais plus ce truc, que je me suis dit juste par pure masochisme, ne partira de mon esprit.
Pas la peine d'essayer, je ne vous dirai pas ce qu'est cette chose. Ca n'est pas important ici, surtout que ce principe est universel (le fait de passer du fictif à la certitude -fictive!).
J'aimerais vraiment pouvoir arrêter de penser. Mais forcément si j'y arrivais, c'est que je serais morte. Et vu que c'est pas encore dans mes plans de crever, je peux encore attendre avant d'arriver à mon but.
Donc, le but ici, c'est d'arrêter de penser dans le but d'arrêter de souffrir. Vous suivez toujours?
Finalement, je me dis quand même que la souffrance mentale est la pire des souffrances. Déjà, parce que la souffrance physique est plus facile à arrêter, ensuite, parce que dans la souffrance mentale, on est seul. La souffrance mentale, c'est un peu un synonyme de l'auto-destruction. Et je suis une reine dans ce domaine, croyez-moi.
Plus je creuse dans mon esprit torturé, plus je suis remplie de doutes, d'incertitudes, d'incompréhension. Je passe mon temps à observer les gens, à analyser leur vie (de merde) et je comprends pas: on est tous humain (dans le sens biologique, je veux dire) mais on est totalement différent. Pourquoi faut-il que certains s'éclatent dans ce monde et que d'autres y crèvent?
J'en ai marre de tenir des propos d'adolescent, mais ça me lâche pas, ces merdes.
Je suis malheureuse, vraiment.
Malheureuse d'avoir compris que jamais je serai bien, et que jamais j'arriverai à m'adapter à ce monde.



2007-04-21

Election présidentielle: les pronostics vont bon train

A quelques jours du premier tour, tout est encore très serré. Le Pen a rattrapé Bayrou dans les sondages, et les intentions de vote à l’égard de ce premier ne font qu’augmenter.
Mais qui va-t-on donc retrouver au second tour?

A l’heure actuelle, Sarkozy et sa rivale de gauche, Royal, se disputent la tête des sondages. On peut dès lors envisager de retrouver le candidat U.M.P. ou la candidate P.S. au second tour. Voire les deux.

Le choix “idéal”

Mais une autre hypothèse à considérer, et qui est peut-être plus inquiétante que la première, est le vote massif d’un candidat minoritaire. On risquerait alors de faire un remake des présidentielles de 2002: Un Le Pen au mieux de sa forme avec, au lieu de Chirac, un Sarkozy qui en veut.
Bref, le choix “idéal”: la droite , ou l’extrême droite, avec un candidat qui ne fait que reprendre les propos (qui jadis avait choqué) de l’autre. “L’identité nationale”, qu’ils disent...

Le pire peut être évité

Cependant, le pire sera peut-être évité avec un vote massif pour des candidats tels que Voynet, ou Bové. Mais, soyons clair, face à Royal, à Sarkozy, ou même face à Bayrou, les chances que l’un de ces candidats minoritaires soit élu président restent maigres.

Les conséquences des votes

Quoi qu’il en soit, les français doivent garder en tête les conséquences de leurs votes, et les enjeux tant nationaux qu’internationaux.
Quel tournant prendra la France avec un président en défaveur de la constitution européenne ou avec un président qui mène une politique d’immigration trop sévère?
Les cartes d’électeur sont dans leurs mains...

Composition du 21 avril 2007.
P.S.:

2007-04-16

Quelques photos de samedi dernier, passé avec Anaïs. On est allé voir Thee Silver Mount Zion Orchestra, c'était chouette, même si les deux premières parties dont j'ai oublié les noms ne m'ont pas vraiment plu.

















Faut que je mette ici tout ce que j'ai écrit dans mon carnet. Patience...

2007-04-01

And all that could have been

Eh voilà, des années plus tard, je me retrouve à réécrire dans ce carnet*. Bordel de merde.
Bordel de merde parce que, finalement, si je réécris ici, c'est que rien n'a changé; toujours autant de problèmes à la con, certes changés mais toujours et encore des problèmes.
Et j'en ai marre.
Pourquoi rien ne pourrait évoluer en bien, sérieusement? Je comprends pas...Je cherche la réponse, en vain.
Ma vie est finalement une succession de rencontres, mais aussi et surtout une succession de déceptions.
J'essaye toujours de donner l'air d'être intouchable, j'essaye de faire genre "je m'attache pas aux gens", mais c'est tout le contraire.
Solenne, en même pas trois jours, elle est pire qu'une sangsue. Alors, quand vient le moment de se détacher, bah j'ai du mal, beaucoup de mal.
Et c'est encore pire quand on est pas sûr des sentiments de l'Autre.
L'Autre, qui tantôt semblait fou de vous, semble aujourd'hui si distant et inaccessible...
C'est peut-être une blague, on est le 1er avril: "Solenne, je t'aime" puis, peu après "Solenne, je t'aime, mais je sais pas ce que je veux".
En gros: "Solenne, je t'aime, mais du jour au lendemain tout peut changer et je peux te dégager à tous moments."
Comment arriver à se sentir bien lorsque la personne sur qui on misait tout vous annonce ça? Eh bien, très chers, c'est impossible, je peux l'assurer.
J'essaye encore et toujours de faire celle qui gère trèèès bien la situation, mais en fin de compte, Solenne elle chiale dans le tram, en écoutant The day the world went away et en regardant les gens avec un petit sourire dégoûté.
Profitez bien de ma souffrance, c'est tellement bon de bouffer la merde des autres. Continuez à me mater, pourquoi s'en priver hein?
Et vous, vous continuerez à me regarder, avec plaisir, même pas dissimulé....Si vous pouviez, vous me lécheriez les larmes, vous boufferiez à la racine ce qui me bouffe moi, et vous vous branleriez à l'idée d'avoir trouvé pire que vous. Celle qui est encore plus loin dans le gouffre, dans la merde, dans le désespoir...

Je hais les gens, je les hais vraiment. Et il n'y a pas d'exception.
Je vous hais vous, vous qui me lisez, et je me hais moi.
Ca serait ignoble et terriblement con de ma part de dire que seuls les autres sont horribles, puisque moi aussi je suis humaine, et moi aussi je suis dégueulasse, et moi aussi je me nourris de la merde des autres, et moi aussi je jubile dès que quelqu'un chute...

On ne sort jamais de la merde; une fois le nez dedans, il y aura toujours quelqu'un pour vous enfoncer encore plus.



Carnet*: Ce carnet date de fin 2002. C'est en partie dans celui-ci que j'écrivais tout ce qui me torturait.
N.D.A.: toujours garder le mot fiction à l'esprit.