«What sick, ridiculous puppets we are. What gross little stage we dance on. What fun we have, dancing and fucking. Not a care in the world. Not knowing that we're nothing in the world. We are not what was intented.»

2007-05-29

Très récemment, j'ai compris quel était un de mes problème majeurs: Je n'arrive pas à tourner la page. Et ce pour n'importe quoi.
Alors qu'un certain temps est révolu, je m'obstine à rester dans ce même temps et je suis alors en complet décalage.
Cette foutue manie de vivre dans le passé bouleverse mon coeur, ce foutu masochisme me bouffe littéralement...
Les autres avancent, et moi je reste au même point, à ressasser ce qui un jour m'a rendue heureuse et qui bousille aujourd'hui ma vie.
Malgré le fait que X chose me rende malheureuse, j'ai l'envie permanente de conserver tout ce qui me rappelle cette chose car, à force de vivre dans les souvenirs, on finit par douter de la véracité des événements.
Lorsque je n'arrive pas à oublier quelqu'un, le problème devient bien plus gigantesque.
Avec le temps, on finit par désaimer, je confirme. Mais même si je l'aime plus, je continue à vouloir ce qu'il a bien voulu m'offrir un jour.
C'est sûrement très pitoyable comme façon d'agir et de penser. Mais c'est pourtant ma manière de fonctionner. Et j'aimerais m'en débarrasser, mais malheureusement à chaque fois que je crois y arriver, ça se révèle amplifié.
En écrivant tout ça, j'ai des expériences bien précises en tête.
Quand je pense à la dernière en date, j'ai au fond de moi l'impression d'avoir dès le départ su que ça allait se terminer comme ça. Enfin, je savais que j'allais me retrouver une fois de plus en décalage, mais je n'imaginais pas souffrir de ça, puisque je pensais qu'en étant consciente de ce qui allait se passer, j'acceptais une certaine fatalité et donc que la souffrance deviendrait ridicule et accessoire.
Bien évidemment, je me suis planté sur toute la ligne, et je me retrouve à ressasser ma merde ici, une fois de plus.
Sachez qu'apprendre à ne plus aimer quelqu'un est quelque chose de très compliqué, qui prend énormément de temps, surtout si sa présence vous est infligée quotidiennement. Devoir parler à cette personne comme si de rien n'était alors que vous crevez d'envie d'autre chose avec cette même personne, quelque chose que vous avez déjà pu avoir, a le don d'accentuer énormément la frustration ressentie - et accessoirement le désarroi.
Vous comprenez pas pourquoi vous, vous êtes bloqués au même point, alors que l'Autre est déjà passé depuis longtemps à autre chose, et ce ouvertement.
Aujourd'hui, seulement, je comprends ce que veut dire Sleeping with ghosts.

2007-05-26

Si vous pouvez, allez voir ça :

2007-05-17

Finalement, la vie se résume à une bouteille d'alcool et un paquet de clopes. Rien de plus.
Faut sérieusement arrêter de sublimer la vie, qui n'est clairement qu'un tas de merde, quoi qu'on dise.
La vie n'est qu'un cercle. On croit avancer, et on ne fait que revenir au point de départ, subjugué par le rien universel.
Le truc dingue, c'est que je pense être dans le vrai de A à Z, mais j'aimerais faire partie de ceux qui pensent que la vie est géniale, que c'est "QUE DU BONHEUR" (qui, soit dit en passant, n'existe pas).
C'est limite si j'ai pas envie de ne pas poster ces quelques lignes de peur d'ouvrir les yeux aux gens (mais bon, c'est pas comme si eux me lisaient). La vie serait encore plus immonde si tout le monde était conscient de la vraie nature de la vie. Le fait que tout le monde soit conscient de ce fait voudrait également dire qu'il n'y a plus d'ignorants et donc plus d'élite. Et je veux que ces castes continuent de rythmer notre vie.
Bref.

Voilà un schéma pourri qui explique le fonctionnement de mon cerveau:
*Vision du monde* =>> *Observation de ce monde* =>> *Conclusions (souvent négatives) de cette observation* => *Haine de la vie* => *Haine des gens* => *Diarrhée littéraire postée ici même*
Et puis retour à la case départ.

Donc, j'en étais aux gens. Et j'ai compris un peu plus pourquoi tant de haine, figurez-vous.
J'observais, encore et toujours, et j'ai vu un mec avec sa copine, qui avait déjà un gosse (qui n'était pas du mec que je voyais, vous comprenez?) et je voyais trop à sa gueule que s'il pouvait dégager loin ce gosse, il le ferait et que, du fait que c'était impossible, préparait déjà sa rupture prochaine avec cette fille.
Et c'est là, à ce moment-là, à cet instant T que j'ai pigé le fonctionnement immonde mais totalement humain: là où il n'y a pas de choix, l'Homme en trouve toujours. T-o-u-j-o-u-r-s.
Je m'explique: "Ecoute, je suis désolé mais je suis incapable d'être avec quelqu'un qui a un enfant. Tu comprends, je suis trop jeune pour être déjà embarqué là-dedans, c'est trop compliqué. Si tu savais comme je t'aime." ou "Ecoute, entre nous c'est pas possible. Je peux pas supporter la distance. Je suis si bien avec toi, je t'aime, mais c'est impossible. Il vaut mieux arrêter là."
(Vous remarquerez que j'ai apparemment un grave problème avec les relations amoureuses, ces derniers temps; très inspirantes ces merdes, car très déprimantes.)
Ma naïveté fait qu'au début, je crois réellement que le type m'aime (je me mets à la place de la gonzesse qui doit supporter ces merdes lyriques) mais faut réfléchir, un peu, arrêter d'être subjectif, aussi. Comment quelqu'un qui nous aime ne pourrait pas supporter tel ou tel truc pour nous?

Admettons que je me trompe, et que le type en question aime réellement la nana. Cela signifierait que le mec préfère souffrir et ne plus voir la personne qu'il aime à cause de X facteur.
Donc, l'homme est un putain de masochiste, CQFD.

Je ressens quelque chose d'indéscriptible. Une sorte d'injustice et d'amertume. Si je pouvais représenter ça débilement, ce serait avec la gueule d'une névrosée aux yeux exorbités gueulant "pourquoi?" d'une voix mélangée entre le désespoir et... l'hystérie.
C'est comme si ma logique était différente de celle de mes semblables (façon de parler). Si j'aime un mec, j'en ai rien à foutre qu'il ait 3 orteils à un pied et 7 à l'autres, ni qu'il ait des triplés ou qu'il soit ----phobique.

Bref. Incompréhension de tout. Ou presque.
C'est la fêêête.

2007-05-14

The frail

Ca fait longtemps que je n'ai rien écrit ici.
J'ai pas très envie de parler de déchéance aujourd'hui, navrée.
Deux beaux moments de passés, deux beaux moments à raconter.
Le premier est avec Simon, que je n'avais plus vu depuis tellement longtemps -trop longtemps.
Rien ne change, et c'est magnifique.


Le second est le week-end passé avec Anaïs qui, finalement, se passe également de commentaires. Ca se vit, ce genre de moments, c'est tout.


















Gay Pride 2007, Bruxelles.

2007-05-01

J'ai terminé Mammifères, aujourd'hui. Vous savez, le livre qui m'a fait le plus déprimé jusqu'à présent. Vous le conseille.

Je vous laisse sur quelques petites phrases que j'ai relevées.
"La frontière est mince entre le malheur et la jouissance."
"Faut-il peut-être donner cette définition de la dépendance: nous sommes dépendants d'un produit ou d'un être dès lors qu'il nous procure une chose et son contraire; c'est-à-dire le plus grand plaisir et la plus grande souffrance."
"L'amour dure le temps de détruire l'autre."
"Aimer est exceptionnel. Ne pas aimer est la règle."
"Lorsqu'on a si mal aimé, la blessure est une fleur éternellement ouverte."


J'aimerais vous parler de ce livre, mais je pense que le mieux est de le lire sans réellement avoir une idée du contenu.
L'Oncle, alcoolique et dépressif, nous emmène dans les profondeurs de sa vie merdique, et nous explique progressivement d'où vient son incapacité de vivre.
Ce livre nous offre la chance d'être voyeur. Dans sa vie, autant professionnelle que sexuelle.
Plus on progresse dans la vie du protagoniste, plus on se rend compte qu'on ne peut pas l'aider. Que c'est trop tard. Et on continue à l'observer, dans la déchéance.


Pierre Mérot, Mammifères, Ed. Flammarion, 2003.