«What sick, ridiculous puppets we are. What gross little stage we dance on. What fun we have, dancing and fucking. Not a care in the world. Not knowing that we're nothing in the world. We are not what was intented.»

2007-04-22

The hole is where the heart is

J'avais oublié ce que c'était de se faire chier à ce point.
J'aime pas m'emmerder autant, parce que ça me fait réfléchir. Trop. Et pour une personne comme moi, c'est pas la meilleure chose qui puisse arriver. C'est dans ce genre de moments que j'aimerais être insouciante, ou lobotomisée, au choix.
Parfois, je me dis que la pensée a été inventée dans le seul but de détruire l'être humain; outil qui dégénère une fois utilisé trop souvent, trop intensément.
Depuis un peu plus d'un jour, je suis hantée par une pensée qui, au départ, n'était qu'une peur, un pressentiment,...le genre de truc que tu penses pour te foutre les boules et te dire que c'est pas possible, et en fait...je me rends compte que si, c'est possible, et il y a des risques que ce soit réellement arrivé.
Ton imagination fait tout le travail, tout est entiérement fictif, et la seconde d'après, c'est ancré dans ton cerveau en tant que certitude. Il faut pas plus d'une seconde pour s'habituer à vie à une idée. De merde.
C'est dingue, j'ai l'impression que jamais plus ce truc, que je me suis dit juste par pure masochisme, ne partira de mon esprit.
Pas la peine d'essayer, je ne vous dirai pas ce qu'est cette chose. Ca n'est pas important ici, surtout que ce principe est universel (le fait de passer du fictif à la certitude -fictive!).
J'aimerais vraiment pouvoir arrêter de penser. Mais forcément si j'y arrivais, c'est que je serais morte. Et vu que c'est pas encore dans mes plans de crever, je peux encore attendre avant d'arriver à mon but.
Donc, le but ici, c'est d'arrêter de penser dans le but d'arrêter de souffrir. Vous suivez toujours?
Finalement, je me dis quand même que la souffrance mentale est la pire des souffrances. Déjà, parce que la souffrance physique est plus facile à arrêter, ensuite, parce que dans la souffrance mentale, on est seul. La souffrance mentale, c'est un peu un synonyme de l'auto-destruction. Et je suis une reine dans ce domaine, croyez-moi.
Plus je creuse dans mon esprit torturé, plus je suis remplie de doutes, d'incertitudes, d'incompréhension. Je passe mon temps à observer les gens, à analyser leur vie (de merde) et je comprends pas: on est tous humain (dans le sens biologique, je veux dire) mais on est totalement différent. Pourquoi faut-il que certains s'éclatent dans ce monde et que d'autres y crèvent?
J'en ai marre de tenir des propos d'adolescent, mais ça me lâche pas, ces merdes.
Je suis malheureuse, vraiment.
Malheureuse d'avoir compris que jamais je serai bien, et que jamais j'arriverai à m'adapter à ce monde.



6 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est pour ça que parfois, un but dans la vie c'est pas mal. Ca te donne le sentiment de ne pas divaguer, de servir à quelque chose. Ou un engagement politique, social, religieux. Ca t'évite de te retrouver seul avec toi et tes idées noires.
Y'a aussi le club de foot, ça te dirait? ^^
Jouer de la musique, aller à un concert, tout ça.

Enfin en tout cas, ça évite de penser à soi.

Et moi j'aimerais bien avoir un gosse. Non ne me jetez pas des pierres ou des préservatifs usagés, je suis sérieux.

Eraser a dit…

C'est facile à dire...
Mon but dans la vie, c'est d'arriver à survivre. Et c'est déjà pas mal. =)
Quant au fait que tu veuilles avoir des enfants, je vois pas le problème. Ils nous aident souvent à nous remettre dans la bonne voie, je crois. Et au moins, t'as quelqu'un à qui penser et avec qui tu sais que le lien sera difficilement "rompable"(ça existe pas je pense, mais t'as compris je suppose :) ).
Bisous

The W a dit…

Oui, mais ce n'est pas dans cette optique-là que je le vois. C'est juste que la seule base qui existe selon moi, la seule chose indestructible, la seule vraie chose, la seule finalité d'une vie au fond du fond, l'amour d'un enfant, d'un fils.
L'amour d'une fille pour son père.

Anonyme a dit…

"C'est juste que la seule base qui existe selon moi, la seule chose indestructible, la seule vraie chose, la seule finalité d'une vie au fond du fond, l'amour d'un enfant, d'un fils."

Oh je pense qu'il y a quand même d'autres choses qui peuvent être aussi fortes, passionnées... je vois pas en quoi l'amour pour une personne (qui n'est pas ton enfant donc) pourrait être moins forte et moins durable... enfin en tout cas je sais que la finalité de ma vie à moi n'est pas de me reproduire mais je choisis plutôt de m'engager pour des causes qui me tiennent plus qu'à coeur. Et, oui, vouloir changer le monde c'est passionant et ça te donne un but, et ça peut l'être peut-être autant que l'amour d'un enfant (ou + )... puis on attend trop de nos enfants même implicitement, ça me dégoûte un peu... (me comprends)

puis avoir un enfant ça t'empêche de plein de choses dans la vie parfois... en tout cas vu le monde qu'on leur offre, ça me motive pas, avoir un gosse c'est égoïste. Y'a tellement de gens qui font des gosses sans réfléchir, comme si c'était un trophée, une poupée, et on fait des gamins après 6 mois, et on divorce et blabla... bon, vous allez me dire tout ça c'est hors-sujet, n'empêche que c'est de pire en pire et que ça m'a complètement dégoûtée des enfants, et des gens...

Celà dit, chacun fait c'qui veeeeut.. hum

Anonyme a dit…

Bin, au-delà de l'amour pour son fils, c'est aussi une façon de ne pas mourir, enfin tu comprends.
Puis tu dis que ça empeche plein de choses, puis après tu dis que c'est égoiste, c'est paradoxal. Puis on est pas obligé de trop attendre de son enfant, je pense que juste le guider un peu suffit. Après, le laisser devenir ce qu'il veut ou ce qu'il devient...

Vouloir changer le monde... Le monde n'a jamais changé =) Les hommes ne changent pas, depuis qu'il existe, ce sont les mêmes dans le fond.. Enfin je sais pas, c'est clair que je suis moi-même engagé pour plein de causes, mais c'est si souvent désespéré...
Enfin ce sont deux choses très différentes! Je ne veux pas avoir plus raison que toi ;)

Mais ne me classe pas dans ces gens qui f'raient un gosse pour l'exhiber et divorcer 6 mois après ;) Après, le monde qu'on leur offre ne sera ni plus ni moins pourri que celui qu'on nous a laissé.. Mais un monde nul c'est mieux que pas de monde du tout! :p

à plus!

Anonyme a dit…

Oui ce que je dis est un peu paradoxal, comme toujours avec moi :p
je sais pas comment tourner ça pour que ce soit cohérent, en fait...
Les hommes sont pourris (ou pas ça dépend du point de vue)dans le fond, c'est vrai je suis la première à le dire (ps : "l'homme descend du singe et continue sa chute", une phrase taguée sur un mur dans une pompe à essence abandonée à Liège, que je vois dans le bus, elle me fait à chaque fois sourire...)mais y'a toujours quelques personnes qui ont fait changer bien des choses, et qui en ont emmené d'autres avec elles, tout ça, et ça au final ça compte... quand on ne s'en fiche pas, et qu'on se bat pour une idée qu'on trouve juste, qu'on informe les gens, ben quelques uns vont te rejoindre dans ta cause et pour moi c'est ça qui compte, je sais que la totalité des êtres humains ou même la majorité ne fera pas l'effort de croire et d'agir pour une idée, vu que ouais, on est là pour peu de temps et que 'on ne changera rien de toute façoooon, le monde est pourri et les hommes avec'. Je suis (ou étais) vraiment très pessismiste sur ça aussi, mais j'me rends compte que c'est aussi un but que je ne trouve pas égoïste et... voilà. Et pour les gosses je ne t'ai pas pris pour quelqu'un comme ça, je dis juste que tellement de gens le sont sans s'en rendre compte et ça me kasslescouilles. Après heureusement que d'autres voient les choses comme toi à ce point de vue, je sais pas... enfin tu as plutôt raison dans ce que tu dis et je suis en plus nulle pour écrire et expliquer le bordel qui a dans ma tête sur ce sujet :D
désolée si personne pige rien au post, byebye !